Les kystes biliaires, ou kyste hépatique simple (Simple Hepatic Cyst), représentent une pathologie très courante touchant jusqu’à 18% de la population selon les études récentes. Les kystes biliaires sont rencontrés plus fréquemment chez les femmes.

Les kystes biliaires sont anatomopathologiquement non communiquant avec le système biliaire (canaux d’évacuation de la bile) et leur paroi est contituée d'un épithélium de type biliaire actif et sécrétant (sécrétion de liquide mais sans bile). Leur histoire naturelle est en grande partie méconnue et il sont généralement diagnostiqué leur d’un examen radiologique telle qu’une échographie ou un scanner abdominal.

La très grande majorité des kystes biliaires simples sont de petites tailles et asymptomatiques. Leur diagnostique est facilité par leurs charactères typiques en imagerie radiologique: échographie, CT scan, IRM. Il ne nécessite alors pas de traitement ou du suivit particulier une fois que le diagnostique de kyste biliaire simple est confirmé. Il faut tout de même exclure les autres pathologies kystique hépatique (du foie) qui elle peuvent nécessité un traitement telles que:  certaines tumeurs se présentant comme des kystes (métastases hépatiques, cystadénome, cystadénocarcinome,...) et d’autres pathologies kystiques: kyste hydatique, syndrome de Caroli,...).

CT scanner montrant un important kyste biliaire du foie (marqué en rouge à droite).

Les kyste biliaires simples peuvent tout de même s’associer à des symptômes cliniques ou des complications parfois sévères. Ces symptômes ou complications concernent les kyste de grandes tailles, selon nos connaissances et la littérature médicale plus généralement avec des kystes de plus de 10cm de diamètre. Les symptômes sont en lien avec des compressions engendrée par le kyste et apparaissent sous la forme soit de pesanteur abdominales, de douleur (soit lors de mouvement, avec certaines positions, après les repas,...), de difficulté à s’alimenter (compression de l’estomac par ex.) soit de jaunisse (rare mains en lien avec une compression des canaux biliaires). Les complications en lien avec les kystes biliaires, qui sont clairement plus fréquentes avec les kystes de grande taille sont la rupture avec possible saignement important, notamment chez les gens sous anticoagulation (sintron, xarelto,...) ou anti-aggrégation plaquettaire (asprine, plavix par ex.) et les infections du kyste (Abcès). Les kystes symptômatiques ou présentant une complication représente alors une indication a être traités.

Le traitement des kystes biliaires simples symptomatiques de choix est la marsupialisation (résection du dôme saillant) par abord minimallement invasif: laparoscopie (chirurgie des petits trous avec caméra) ou la laparoscopie par abord unique (un seul petit trou). La chirurgie consiste a ouvrir le kyste, le vider et réséqué (enlever) la partie saillante de sa coque afin qu’il ne puisse plus se reformer (cf illustration ci dessous). Cette chirurgie est sûr et présente très peu de risque avec une récupération très rapide. Les dernières études scientifiques ont démontré l’efficacité de ce traitement à long terme avec l’absence de récidive. Un autre traitement qui est parfois proposé consiste à ponctionner le kyste radiologiquement pour le vider et injecter un produit sclérosant, mais les taux de récidive avec cette technique sont très élevé entre 75 et 100% selon la littérature médicale.

Les kystes biliaire présentant une complication: rupture avec hémorragie ou infection nécessite évidemment un traitement, souvent en urgence afin de contrôler la complication (hémorragie, infection,...) et le kyste secondairement et préférentiellement par la même technique que celle utilisée pour les kystes symptomatiques.

Exemple de traitement d’un kyste biliaire par laparoscopie (kyste de 19cm de diamètre symptomatique).

Pour de plus amples renseignement sur les kystes biliaires vous pouvez nous contacter.